Dévitalisation de la dent - Traitement Endodontique


 

L’objectif d’une dévitalisation est aisé à définir : il vise à traiter une carie qui s’est développée au-delà d’un certain stade et lorsque des bactéries ont pénétré la pulpe de la dent. La dévitalisation, aussi appelée pulpectomie, est inévitable. Elle consiste à éliminer les tissus vivants de la pulpe dentaire par des moyens mécaniques, à désinfecter les ou canaux internes, c’est le traitement endodontique (de endon «en dedans» et odontos «dent» en grec ancien d’où endodontie, traite de l’intérieur de la dent). La dévitalisation de la dent effectuée, la désinfection assurée, l’obturation des canaux parachève l’acte proprement dit. La réalité est toujours plus complexe.

 

 


La difficulté d’accès à ces canaux se traduit trop souvent par des traitements insuffisamment efficaces, sources de parodontites apicales. Ce sont des lésions inflammatoires de la région périapicale consécutive le plus souvent à une infection bactérienne de la pulpe dentaire. Il peut s’agir également d’un abcès parodontal localisé dans les tissus parodontaux.

 
     
 

La profession, pour des raisons pratiques, classe les dents suivant leur architecture interne, de leur morphologie, en mono, bi, ou tri-radiculées alors que dans la réalité on en trouve présentant d’infinies variations, dont certaines très atypiques. Selon Boucher Y. et coll. France, les statistiques indiquent qu’en France pour l’année 2005, 63% des français ayant reçu un traitement de dévitalisation présentaient des affections provenant de traitements endodontiques ne répondant pas aux critères de qualité internationalement reconnue parce que la présence de canaux radiculaires n’avaient pas été décelés ou n’avaient pas reçu un traitement adéquat.


L’arrivée de microscopes opératoires de nouvelle génération, le développement de lasers spécifiques et autres appareils à ultrasons ont modifié de façon radicale l’approche thérapeutique de la dévitalisation, que l’on désigne souvent par d’autres noms ou locution : traitement ou obturation canalaire, traitement endodontique. L’ensemble de ces moyens mis en œuvre dans mon cabinet permet de traiter correctement les cas les plus difficiles. Il faut savoir que la plus infime cavité qui n’est pas parfaitement comblée dans le canal le plus exigu dévitalisé pourra devenir le siège d’un développement bactérien engendrant un kyste apico-dentaire.

 

En présence de couronne scellée sur une dent infectée, cas fréquents, je pratique de plus en plus souvent une technique de traitement par voie dite «à rétro» destinée à traiter ou retraiter le canal atteint en passant par l’apex de la dent (la pointe de sa racine) et à prévenir définitivement le risque de réinfection des tissus périapicaux. Après la résection apicale, nettoyage et désinfection, l’opération se parachève par une obturation qui doit être parfaitement étanche. J’utilise comme matériau le MTA © (Mineral Trioxide Aggregate) sans oxyde de fer. Il a largement prouvé son efficacité dans le domaine concerné.


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